Hélas, et j'ai lu tous les livres...
Après les nourritures de l'esprit, la substance de la vie: le sport extrême, le risque, et l'adrénaline. Enfin nous l'avons reçue, la remorque de vélo, outil indispensable à la découverte du monde environnant.
Quelques kilogrammes de tissus et d'aliminium qui changent le monde. Finie la station horizontale propre aux rampants et autres inverterbrés. La vue périphérique, la vitesse, l'ivresse de la route. Vivement qu'elle ait son permis de conduire...
Première sortie en ce mois de mars quasi estival (comme tout l'hiver d'ailleurs), première sortie tout en sourire, première rencontre avec les caillous qu'elle suce avec application et méthode, premier test pour les parents aussi qui découvrent la joie de tirer 20 kg à vélo.
Déjà elle a hésité entre les Biergarten (qui réouvrent en plein hiver, vive Kyoto) et l'inconfort des galets. Mais son sang charentais n'a pas trahi, et l'appel de la plage a convaincu son petit palpitant. D'ici à ce qu'elle lise Jack London, cela va faire des km en plus. Il n'y a pas trop de forêt à Munich.
Le seul point noir, c'est que cette petite Arsouille refuse de mettre ses lunettes de soleil, et n'accepte de les chausser que pour mieux les retirer, d'un geste désinvolte qu'elle maîtrise depuis son dernier Festival de Cannes.
Mais, comme disait Coluche, jusqu'où s'arrêtera-t-elle?